COLONEL SANDERS

Qui est donc ce vieillard à lunettes
Sourire épais et barbichette
On voit sa crisse de grosse face lette
De vieux bouc à barniques
Dans tous les tabarnak de bled 
Pourris de l'Amérique
Cet homme à la face de crapet
C'est le grand massacreur des poulets
Le cauchemar de tout ce qui picore
La terreur de la basse cour
Le matamore qui met à mort
Ceux qui ont des plumes tout le tour
Colonel Sanders

Il a partout des succursales
Même à Verdun pis à Ville LaSalle
Et chaque fois s'élève de ces lieux-là
Les mêmes effluves de gras
Et ça empeste les environs
Ça se répand jusque dans nos maisons
Où les nuits chaudes de juillet
Sentent la mort et le poulet
Colonel Sanders

Pour le mangeur ce n'est qu'un snack
Mais pour le mangé c'est le martyre
Imagine-toé tabarnak 
C'que la bibitte à plumes a dû subir
Les privations, la soif, le stress
Puis le supplice, ah! la pauvre bête
Elle n'aura connu qu'une seule caresse
Celle de la lame qui aura coupé sa tête

Et quand il est mort le colonel
Son âme est montée au ciel
Loin de Lucifer et des enfers
Où dans les flammes brûlent les âmes
Des trous de cul et des vauriens
Diététistes et végétariens
Qui rôtissent à jamais
Comme de vulgaires poulets
Pendant qu'au ciel les justes mangent
De la junk avec les anges
Et avec ce vieillard à lunettes
Sourire épais et barbichette
Colonel Sanders

Orfèvre du gras - Colonel Sanders
Grand Timonier de la coleslaw - Colonel Sanders
Roi du poulât - Colonel Sanders
Bon à s'en lécher les doigts - Colonel Sanders